World War Z parle
de zombies. Ça je l’ai compris. Certains dialogues moins bien. J’ai dû demander
quelques clarifications autour de moi après le film. Ça fait plus de dix ans
que je vis à Londres et des mots m’échappent encore. Ils m’échapperont toujours.
Tout un monde m’échappe, mais au-delà des mots, tout un monde s’ouvre à moi.
Celui de l’image. L’image de World War Z est assez terne. Elle survole des
paysages ocre et s’enfonce dans des couloirs blancs. Et puis il y a cette image
marquante, cette étoile bleue qui semble vouloir devenir la matrice du film :
Jérusalem, un oasis assailli par la haine, un mur qui ne sauvera finalement pas
le peuple élu. Ce n’est pas au cœur de la ville sainte, mais de celui d’un centre
de recherche que l’homme trouvera le salut. C'est au cœur de la science que
notre héros s’injecte une mort certaine pour sauver l’humanité de ces
sans-cœurs avides d’éternité. Je n’ai peut-être rien compris. Je n’ai peut-être
pas assez prêté l’oreille au discours politique du film. Je me fie aux images et elles me
disent que peu importe si ceux qui ont la foi sont déjà sauvés et ceux qui ne
l’ont pas sont déjà condamnés. Le zombie finira par tous nous dévorer car il
n’est autre que cet autre qui porte en lui le plus mortel des virus : la vie.
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