lundi 21 février 2011
"The Social Network" de David Fincher
Après avoir vu ce film, il est difficile de croire encore en l’amitié. Ce que recherchent pourtant les cinq cent millions d’amis de Facebook, tout comme son créateur, Mark Zuckerberg, David Fincher, et tous ces réalisateurs de films désincarnés, c’est l’autre. L’autre est ce mystère en lequel ils ne veulent plus croire, un moyen de réconforter son petit chez-soi. Ils accumulent les nouveaux amis, les marques d’affection, les récompenses, comme des trophées de pacotille, mais continuent seuls leur chemin de croix. David Fincher a depuis longtemps, depuis Seven probablement, perdu la foi en l’humanité et fait un portrait de nos méprisables égoïsmes criant de vérité.
"Black Swan" de Darren Aronofsky
Une jeune femme, Nathalie Portman, vient de décrocher le rôle de sa vie, la danseuse étoile, le cygne blanc, Black Swan. Elle est cloitrée dans les toilettes de l’école de danse, s’effondre en larmes en annonçant l’heureuse nouvelle à sa mère, sa prison, son océan. Elle s’enferme dans ce film et nous avec elle, sans pouvoir s’en libérer, tant elle est enchainée à des références trop lourdes à porter. Des chaussons rouges de sang de Michael Powell au double sensuellement tragique de Mulholland Drive, nous voilà emportés avec elle dans un pas de deux au rythme effréné ; la tête tourne, le monde perd pied, entre la grâce et les haut-le-cœur, la fiction l’emporte malheureusement sur la réalité.
"Le Dernier Nabab" d’Elia Kazan
Un homme s’enfonce dans le noir de l’écran. Il entre dans le film, lui avec nous, au moment où il se termine. Producteur influent, il recherche ce mystère qui se cache derrière ces yeux bleus, cette ceinture d’argent, cette lumière, le cinéma. Il cherche à saisir ce mystère sur lequel Hollywood a fondé un empire pour donner une raison de vivre à ceux qui ne vivent pas.
dimanche 20 février 2011
"Alice au pays des merveilles" de Tim Burton
Alice a oublié toute la beauté de son enfance, du texte de Lewis Caroll, pour faire fleurir dans le monde de l’adolescence tous les boutons de la grossièreté, du cliché et du vulgaire. On aimerait tant les percer pour laisser jaillir le pus qui pourrit depuis tant d’années l’âme d’un réalisateur surestimé.
samedi 19 février 2011
"True Grit" des frères Coen
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