mardi 14 novembre 2017

"Wonder Woman" de Patty Jenkins

Signe des temps, Wonder Woman s'impose dans l'univers testostéroné des super-héros. Elevée dans la ferveur d'un père tout puissant et la crainte d'un amant westeinien, elle s'octroie tous les attributs machistes, du fouet esclavagiste au phallus-glaive, pour mettre à bas les démons des hommes, et empaler des armées de goujats médusés par son amour ravageur. Elle s'en va jusqu'à émasculer la flèche de l'Église et son patriarcat mâtiné de bons sentiments au paternalisme sirupeux. Elle n'hésite pas non plus à mettre à mal sa féminité pour pulvériser ces fantasmes masculins désormais si honteux et dissiper leur miasme musqué aussi toxique que capiteux.

Signe des temps, Wonder Woman s'amourache d'un brave soldat dont la seule ambition n'est plus tant de sauver le monde de son manichéisme castrateur, que d'immortaliser le jour où il succombe, la fleur au fusil, au charme irrésistible de l'égalité des sexes. 

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