jeudi 14 avril 2011

"Monsters" de Gareth Edwards



« Love is a restricted area ». En français, étrangement, on serait tenté de traduire cette phrase par : « L’amour est un domaine réservé ». La signification est toute autre, mais pas si éloignée. L’amour est un monstre qui ne peut être contenu, qui échappe à toutes les interdictions, toutes les violences, toutes les misères, fait trembler l’humanité jusque dans ses racines les plus profondes. Il fait tomber les murs qui séparent les égoïsmes, franchir les frontières idéologiques, déjouer les promesses du mariage. Sa puissance est dévastatrice, effraie, mais émerveille tout à la fois par son étrangeté, sa grâce, son ambigüité, sa capacité à se renouveler sans cesse malgré le désespoir et son lot de détresses. Les hommes veulent l’encercler, le contrôler, saisir son image, percer son secret, mais il fuit, trace sa route, évite les écueils de la raison pour s’achever tendrement dans l’intimité d’un simple baiser.